Interview de Cyril Giorgi, archéologue INRAP et co directeur de la mission archéologique sur les chapelles Osiriennes Nord de Karnak – juillet 2019

Notre résumé

Cyril Giorgi, archéologue INRAP et Co-Directeur de la mission archéologique avec L. Coulon (Ifao-Ephe) sur les chapelles Osiriennes Nord de Karnak nous parle des fouilles* qu’il effectue depuis 10 ans sur le site. Le but est de mener une fouille complète pour étudier le bâti et les différents programmes architecturaux de ces chapelles.

Ainsi il a mené des fouilles sur trois chapelles Osiriennes datées entre la XXVème et la XXVIème dynastie (VIIème et VI avant JC) et situées le long de la voie allant de la grande salle hypostyle au temple de Ptah. Ces chapelles sont consacrées au dieu Osiris ainsi qu’à la triade thébaine (Amon, Mout et Khonsou). Elles portent respectivement les noms de « Ounnefer Neb-Djefaou » « Osiris Maître des aliments », « Neb ânkh/pah ouched iabd » « Maître de la vie/celui qui secourt le malheureux », « Neb neheh » « Maître de l’Eternité ». Les chapelles ont un plan similaire à un temple égyptien : rampe d’accès, salle hypostyle, portes et naos. De nombreux objets ont été retrouvés : des figurines d’Osiris ou d’autres dieux en bronze, de la monnaie de l’époque ptolémaïque, un atelier monétaire, des yeux oudjats, et de nombreux objets en terre cuite comme par exemple des sceaux d’argile servant à la fermeture des portes … la trace d’une chapelle antérieure ainsi que la présence d’un ancien rempart de la XXIème dynastie ont également été repérés.

Ces fouilles menées sur une surface restreinte (80m x 80m) génèrent beaucoup de données qui sont traitées par différents spécialistes : épigraphistes, céramologistes, restaurateurs…

*Le site de Karnak fait l’objet d’un programme incluant fouille archéologique, documentation et étude épigraphique pour mieux comprendre l’évolution d’Osiris comme dieu majeur du panthéon égyptien. Ce programme a été lancé par le Centre Franco-Égyptien d’Étude des Temples de Karnak (Cfeetk) et l’Institut Français d’Archéologie Orientale (IFAO) en collaboration avec l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE) et les Universités Sorbonne et Lyon. l’Institut National de la Recherches Archéologiques (INRAP) participe également à ce programme.

Un article passionnant à lire dans son intégralité à sur le site de l’INRAP  à l’adresse suivante : https://www.inrap.fr/les-chapelles-osiriennes-de-karnak-14424

Les chapelles Osiriennes de Karnak

Une interview de J.-C. Cyril Giorgi, archéologue à l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) qui effectue des fouilles sur les chapelles et nécropole Osiriennes Nord du site de Karnak afin de mieux comprendre l’avènement d’Osiris comme dieu majeur.

L’Inrap participe au programme de fouille, de documentation et d’étude épigraphique des chapelles et nécropole osiriennes nord de Karnak qui a été lancé par le Centre Franco-Égyptien d’Étude des Temples de Karnak (Cfeetk) et l’Ifao, en collaboration avec l’EPHE, les universités de Paris-IV et de Lyon 2.

Mission française de Taposiris et Plinthine

La campagne 2019 commence jeudi 11 avril 2019
19 chercheurs français, égyptiens et italiens et une quarantaine d’ouvriers égyptiens travailleront durant 5 semaines sur les 2 sites de Taposiris et Plinthine, à 40 km à l’ouest d’Alexandrie. A Taposiris, l’opération principale visera à explorer la zone du port et à mieux dater les grands travaux qui ont rendu possible son aménagement. A Plinthine, les travaux porteront sur les vestiges du kôm, dont l’occupation s’étend du début du Ier millénaire av. J.-C. au début de l’époque romaine. En plus de la fouille d’un quartier d’habitat saïte (VIIe-Ve s. av. J.-C.) et d’un temple pharaonique démantelé, reconstruit puis re-démantelé au début de l’époque romaine, les travaux se concentreront encore une fois sur la viticulture et la production du vin à Plinthine : deux fouloirs à raisin, datés des VIIe s. et IIe s. av. J.-C., seront fouillés et les travaux archéobotaniques et environnementaux seront poursuivis. Ces travaux se font avec le soutien du MEAE, de l’IFAO, du laboratoire HiSoMA et du fonds Arpamed ». https://taposiris.hypotheses.org